Du 06 septembre 2019 au 15 septembre 2019
> Exposition dans le cadre du festival L’Enfer
Depuis le milieu des années 1990, le travail de Sergej Vutuc (http://www.sergejvutuc.com) consiste à observer le (sur)développement de la société moderne et la privatisation de l’espace public, la nature étant conquise par le béton, ce même béton étant conquis par l’acte subversif du skating. Le travail est basé sur le mouvement nomade à travers l’espace et le temps, le sens infini de la mobilité, l’existence entre villes, pays, frontières, mondes, etc. Des espaces troubles, tels que Fukushima, Detroit, Tchernobyl, Israël et la Palestine, sont des symboles forts de et des conflits en cours, des erreurs et des mauvaises orientations dans le développement socio-économique.
Viens ensuite dans sa pratique la documentation de ce paysage en constante évolution (physique et symbolique) à travers la photographie analogique, l’édition de fanzines, l’organisation d’expositions, la musique, le dessin sur les murs, la collaboration constante et généralement l’action et le mouvement non-stop ; fragmenter, modifier, réorganiser la réalité encore et encore, si nécessaire.
Dans le cadre de sa résidence au CCGP, Vutuc s’embarque dans une nouvelle œuvre explorant la transparence de la surface projetée. L’information, le cinéma, le découpage choisi de la réalité et sa transformation, questionnant notre position de spectateur. Vutuc voit le « grattage à la surface du rêve flous et la fantaisie comme la seule réalité existante basée sur la création de soi ».
Ce procédé sur la photographie analogique et les films super8 permet d’altérer l’image. Il ajoute à son imagerie poétique, de la musique et du son permettant une connexion instantanée avec le spectateur. L’énergie créée dans cette confrontation mets au défi de voir (re)voir l’image et le son, la force et fragilité des relations humaines (la famille, la tradition, l’intimité, les conflits personnels et globaux).